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Le trouble de la personnalité borderline

Le trouble de la personnalité borderline (Borderline Personality Disorder - BPD) également appelé trouble de la personnalité limite est un trouble mental complexe qui se caractérise par un large éventail de symptômes émotionnels, comportementaux et relationnels. C'est un trouble de la personnalité caractérisé par des émotions intenses et instables, des relations interpersonnelles tumultueuses, l'impulsivité et une image de soi instable. Ce trouble de la personnalité toucherait entre 0,5 à 5,9 % de la population. Il est différent de la bipolarité mais à une caractéristique similaire, celle de l'humeur changeante. Il est traitable grâce à la thérapie, et le soutien de la famille et des professionnels de la santé mentale est essentiel pour aider les personnes atteintes de BPD à améliorer leur qualité de vie.

 

Il est important de noter que les symptômes varient d'une personne à l'autre, et tout le monde atteint de BPD ne présente pas nécessairement les mêmes caractéristiques ou symptômes. Ce n'est donc pas juste un seul symptôme qui caractérise ce trouble mais plutôt un ensemble de symptômes qui peuvent être différents selon la personne atteinte du BPD. Voici quelques troubles généraux qui sont souvent associés au BPD :

 

  • Instabilité émotionnelle : Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir des émotions intenses, changeantes et instables. Elles peuvent passer rapidement d'une humeur à une autre et avoir des difficultés à réguler leurs émotions.

  • Impulsivité : Les comportements impulsifs, tels que la dépense excessive, l'abus de substances, la sexualité risquée ou les comportements auto-destructeurs, sont fréquents chez les personnes atteintes de BPD.

  • Instabilité des relations : Les individus atteints de BPD peuvent avoir des relations interpersonnelles tumultueuses, caractérisées par des conflits fréquents, des changements brusques d'opinion sur les autres et une peur intense de l'abandon.

  • Troubles de l'image de soi : Les personnes atteintes de BPD peuv​ent avoir une image de soi instable et une faible estime de soi. Elles peuvent également avoir des perceptions de soi négatives et changeantes.

  • Sentiments d'abandon : Les personnes atteintes de BPD peuvent être très sensibles à la peur de l'abandon et peuvent réagir de manière intense à toute menace présumée de rejet ou de séparation.

  • Sentiment de victime : Certaines personnes atteintes de BPD peuvent se sentir comme des victimes, et elles peuvent blâmer les autres pour leur malheur. Elles peuvent avoir l'impression que les autres sont responsables de leurs problèmes.  

 

De plus, les personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline  peuvent avoir tendance à surpenser ("overthink"), c'est-à-dire à penser de manière excessive et obsessionnelle à leurs émotions, à leurs relations et à leurs préoccupations. Les personnes atteintes de BPD peuvent être en proie à des pensées obsédantes et à des inquiétudes constantes liées à leurs émotions, à leurs relations, à la peur de l'abandon et à d'autres aspects de leur vie. Il est important de reconnaître que cette tendance à l'overthinking peut être liée aux défis de régulation émotionnelle auxquels font face les personnes atteintes de BPD. Elles peuvent avoir du mal à gérer leurs émotions de manière adaptative, ce qui peut les amener à s'inquiéter constamment et à rechercher des réponses à leurs questions pour tenter de se sentir en sécurité émotionnelle. Il est également possible que cette rumination excessive puisse contribuer à l'anxiété et à la détresse émotionnelle chez la personne atteinte de BPD, car cela peut aggraver les émotions négatives et les pensées intrusives.

 

Globalement, les émotions ressenties par une personne atteinte de trouble de la personnalité borderline sont très réelles et intensément vécues, mais elles ne sont pas toujours justifiées en fonction de la situation objective. Les émotions chez les personnes atteintes de BPD peuvent être disproportionnées par rapport aux événements ou aux déclencheurs, ce qui signifie qu'elles peuvent réagir de manière excessive à des situations qui ne semblent pas mériter une telle intensité émotionnelle, voire qui ne suscitera aucune émotion particulière pour une personne neurotypique c'est-à-dire sans BPD. Sur un autre plan, ils peuvent éprouver de l'euphorie ou de la satisfaction temporaire à la suite d'un événement positif, mais par la suite, ils peuvent ressentir des émotions négatives telles que la tristesse, la dépression, l'anxiété ou l'irritabilité.


Ces réactions découlent souvent des défis de régulation émotionnelle associés au BPD. Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir des difficultés à modérer leurs émotions, à les comprendre et à y faire face de manière adaptative. Elles peuvent réagir de manière très sensible aux stimuli émotionnels, interprétant parfois des situations neutres comme étant menaçantes ou critiques.

 

Par exemple, une personne atteinte de BPD pourrait réagir avec une colère intense à une remarque apparemment anodine ou se sentir complètement abandonnée si son partenaire prend du temps pour lui-même. Ces réactions émotionnelles intenses ne sont pas nécessairement justifiées par les circonstances réelles, mais elles sont une manifestation des défis de régulation émotionnelle associés au BPD.

 

Sur un autre plan, les discussions sur la mort, les pensées suicidaires ou les préoccupations concernant la mortalité peuvent être fréquentes chez certaines personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline. Cela découle souvent de la détresse émotionnelle intense, de l'instabilité affective et de la difficulté à faire face aux émotions négatives qui caractérisent ce trouble. Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir des pensées de désespoir, d'abandon ou de vide, ce qui peut les amener à réfléchir à des questions existentielles et à la mort.

 

En outre, les personnes atteintes de BPD peuvent avoir des relations interpersonnelles tumultueuses et éprouver des sentiments contradictoires envers les autres. Elles peuvent passer rapidement d'un sentiment d'admiration ou d'amour à un sentiment de dégoût ou de colère envers la même personne. Elle peut avoir une image de soi instable et négative. Elle peut se détester, se sentir coupable, honteuse ou méprisante envers elle-même, même si ces sentiments ne sont pas toujours justifiés.

 

Enfin, les personnes BDP peuvent aussi avoir les caractéristiques suivantes comme des réponses émotionnelles liées à la détresse émotionnelle intense et à la difficulté à gérer les émotions:

  • Changements rapides d'opinion : Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir des sautes d'humeur et des changements rapides d'opinion, ce qui peut rendre difficile la prévisibilité de leurs réactions aux autres.  

  • Inadaptabilité et besoin de prévisibilité : Pour se sentir en sécurité, certaines personnes atteintes de BPD ont besoin de prévisibilité et de stabilité dans leur environnement. Les changements peuvent perturber cette stabilité.  

  • Biais de confirmation : Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir un biais de confirmation, ce qui signifie qu'elles ont tendance à rechercher des preuves qui confirment leurs croyances négatives sur les autres, tout en ignorant ou minimisant les preuves contraires.  

  • Mécanismes de défense : Les mécanismes de défense tels que la projection, la dévalorisation ou la dissociation peuvent également influencer la manière dont les personnes atteintes de BPD perçoivent les autres. Par exemple, elles peuvent projeter leurs propres peurs ou insécurités sur les autres.

  • L'indifférence au lieu du détachement: les personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline peuvent parfois avoir des difficultés à différencier l'indifférence du détachement. Ces concepts peuvent sembler similaires, mais ils ont des significations distinctes.
    L'indifférence implique généralement un manque d'intérêt ou de préoccupation envers quelque chose ou quelqu'un. C'est lorsque quelqu'un se comporte de manière apathique, montre un désintérêt apparent ou ne se soucie pas des conséquences. L'indifférence peut être perçue comme une absence d'émotion ou d'investissement émotionnel.
    Le détachement, en revanche, consiste à prendre du recul émotionnel ou à créer une certaine distance émotionnelle par rapport à une situation ou à une relation. Cela peut être une stratégie d'adaptation pour gérer des émotions fortes ou pour maintenir son bien-être émotionnel. Le détachement ne signifie pas nécessairement l'indifférence, mais plutôt une gestion des émotions en prenant de la distance.
    Pour une personne atteinte de BPD, ces nuances peuvent être source de confusion en raison de leurs propres variations émotionnelles et de leur tendance à vivre des émotions intensément.
    Elles vont privilégier l'indifférence comme un mécanisme de défense lorsqu'elles se sentent dépassées par des émotions intenses ou confrontées à des situations difficiles. Cependant ce n'est pas une stratégie de gestion émotionnelle saine, car elle ne permet pas de reconnaître, de comprendre et de gérer ses émotions de manière appropriée. Le détachement, en revanche, consiste à prendre du recul émotionnel sans nécessairement réprimer ou nier ses émotions. Cela permet de maintenir une certaine maîtrise émotionnelle tout en reconnaissant ses sentiments. Le détachement peut être une stratégie plus efficace pour faire face à des émotions intenses sans les refouler.

 

Les personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline (BPD) peuvent parfois utiliser des menaces ou des comportements impulsifs dans le cadre de leurs relations interpersonnelles, en particulier lorsque leurs émotions sont intensément négatives ou qu'elles se sentent en situation de crise. Ces menaces peuvent prendre différentes formes, telles que des menaces de quitter une relation, des menaces de s'automutiler, ou d'autres comportements impulsifs.

 

Il est important de noter que les symptômes et la gravité du BPD peuvent varier considérablement d'une personne à l'autre. Certaines personnes peuvent présenter des symptômes moins graves ou moins prononcés que d'autres et peuvent avoir des périodes de stabilité émotionnelle. Dans de tels cas, le diagnostic de BPD peut être moins évident ou la personne peut être considérée comme présentant des traits de personnalité limites plutôt qu'un trouble de la personnalité complet.

 

Diagnostic

Le trouble de la personnalité borderline  est un diagnostic médical qui repose sur des critères spécifiques établis dans les manuels de diagnostic tels que le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) ou le CIM-10 (Classification internationale des maladies). Il n'existe pas de "version allégée" du BPD en tant que tel.
Le diagnostic du trouble de la personnalité borderline  repose sur des critères spécifiques énoncés dans les manuels de diagnostic.

 

Pour être diagnostiquée avec un BPD selon le DSM-5, une personne doit présenter au moins cinq des neuf critères suivants, qui doivent être présents sur une période prolongée et stable de temps :

 

  • Efforts effrénés pour éviter un abandon réel ou imaginaire.
  • Un schéma de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisé par l'alternance entre l'idéalisation excessive et la dévalorisation de soi ou des autres.
  • Une instabilité de l'identité : une nette et persistante instabilité de l'image de soi ou de l'identité de l'image de soi.
  • Impulsivité dans au moins deux domaines qui sont potentiellement dommageables pour soi-même (par exemple : dépenses excessives, sexualité à risque, abus de substances, alimentation excessive, comportements autodestructeurs).
  • Comportements, menaces ou tentatives récurrentes de suicide, ou automutilation (par exemple : se couper).
  • Instabilité affective due à une réactivité marquée de l'humeur (par exemple, dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété, généralement durant quelques heures à quelques jours).
  • Sentiments chroniques de vide.
  • Colère inappropriée, intense ou difficile à contrôler (par exemple : colères fréquentes, bagarres physiques).

 

En plus des sentiments d'infériorité, d'abandon et d'insécurité, voici quelques autres émotions et sentiments que les personnes atteintes de BPD peuvent ressentir :

  • Colère : La colère peut être une émotion fréquente chez les personnes atteintes de BPD, et elle peut être intense et difficile à contrôler.
  • Anxiété : L'anxiété, y compris les inquiétudes excessives et les peurs irrationnelles, peut être une caractéristique du BPD.
  • Tristesse : Les personnes atteintes de BPD peuvent éprouver des épisodes de tristesse profonde et prolongée, parfois associée à la dépression.
  • Confusion identitaire : Beaucoup de personnes atteintes de BPD éprouvent une instabilité de l'identité, ce qui signifie qu'elles peuvent se sentir confuses quant à leur propre identité et à leurs valeurs.
  • Sentiments de vide : Certaines personnes atteintes de BPD décrivent un sentiment constant de vide intérieur, même en présence d'autres émotions.
  • Impuissance : Le BPD peut entraîner des sentiments d'impuissance et d'incapacité à contrôler les émotions et les comportements.
  • Paranoïa : Certaines personnes atteintes de BPD peuvent éprouver des moments de paranoïa, avec des pensées de méfiance envers les autres.
  • Dévalorisation de soi : Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir une image de soi instable et négative, se percevant souvent comme mauvaises ou indignes d'amour.
  • Sentiments d'envie ou de jalousie : Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir des difficultés à gérer les sentiments d'envie ou de jalousie dans leurs relations.

Paradoxes et contradictions

Globalement, les personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline  peuvent présenter de nombreuses contradictions et paradoxes dans leur comportement, leurs émotions et leur façon de penser en raison de la nature complexe de ce trouble.

 

  • Peur de l'abandon et tendance à pousser les gens à s'éloigner : Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir une peur intense de l'abandon, mais elles peuvent également pousser les autres à s'éloigner par leur comportement impulsif, leurs accès de colère ou leurs accusations, ce qui peut créer un cercle vicieux.
  • Besoin de proximité émotionnelle et de solitude : Les personnes atteintes de BPD peuvent désirer une relation intime et proche, mais elles peuvent également ressentir le besoin de s'isoler lorsque leurs émotions deviennent trop intenses ou chaotiques.
  • Identité instable : Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir une identité instable et changeante, ce qui signifie qu'elles peuvent adopter différents rôles ou personnalités en fonction de la situation ou de la personne avec laquelle elles interagissent.
  • Réactions intenses et impulsives aux situations stressantes, suivies de remords et de honte : Les personnes atteintes de BPD peuvent réagir de manière très intense et impulsivement à des situations stressantes, mais elles peuvent ensuite ressentir du remords ou de la honte pour leur comportement.
  • Besoin de validation constante et rejet de la validation des autres : Les personnes atteintes de BPD peuvent rechercher une validation constante de leurs émotions et de leur valeur, mais elles peuvent aussi rejeter la validation des autres en pensant que les autres mentent ou ne les comprennent pas.
  • Volonté de changement et résistance au changement : Bien que certaines personnes atteintes de BPD souhaitent améliorer leur vie et leurs relations, elles peuvent également résister au changement et maintenir des comportements autodestructeurs.
  • Alternance entre idéalisation et dévalorisation des autres : Les personnes atteintes de BPD peuvent passer d'une idéalisation excessive des autres à une dévalorisation soudaine et intense, ce qui peut rendre les relations instables.
  • Besoin de contrôle et impulsivité : Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir un besoin de contrôle sur leur environnement ou leurs relations, mais elles peuvent aussi être en proie à des comportements impulsifs et autodestructeurs.

 

Par exemple, il peut sembler paradoxal que les personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline aient besoin de prévisibilité tout en étant capables de changer d'avis ou d'humeur rapidement. Cependant, ce paradoxe est en partie lié aux symptômes et aux mécanismes de défense associés au BPD.

 

Voici quelques explications possibles à ce paradoxe :

  • Peur de l'abandon : La peur intense de l'abandon est l'un des symptômes clés du BPD. Pour se protéger de cette peur, certaines personnes atteintes de BPD peuvent rechercher la stabilité et la prévisibilité dans leurs relations et leur environnement, même si elles sont également susceptibles de réagir de manière intense aux changements.
  • Instabilité émotionnelle : Les émotions intenses et changeantes font partie intégrante du BPD. Ces changements d'humeur peuvent être difficiles à gérer, et les personnes atteintes de BPD peuvent rechercher la stabilité pour essayer de réguler leurs émotions.
  • Mécanismes de défense : Les mécanismes de défense, tels que la projection ou le déni, sont fréquemment utilisés par les personnes atteintes de BPD pour faire face à leurs émotions et à leurs réactions. Cela peut parfois entraîner des changements rapides d'avis ou d'humeur.
  • Impulsivité : Les personnes atteintes de BPD peuvent être impulsives et prendre des décisions spontanées sans nécessairement réfléchir aux conséquences à long terme. Cela peut contribuer à des changements rapides d'avis ou de comportement.

Les phrases types

Les personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline  peuvent utiliser des phrases ou des expressions qui reflètent leurs émotions, leurs pensées et leurs expériences intérieures. Cependant, il est important de noter que chaque personne est unique, et les phrases utilisées peuvent varier en fonction de sa personnalité, de ses expériences personnelles et de sa manière de communiquer.

 

Voici quelques exemples de phrases types ou de comportements verbaux que certaines personnes atteintes de BPD peuvent utiliser :

 

  • "Tu ne m'aimes pas !"
  • "Tout le monde m'abandonne."
  • "Je te déteste maintenant​, mais je t'aime aussi"
  • "Je me sens vide à l'intérieur."
  • "Je ne peux pas supporter cette douleur émotionnelle."
  • "C'est tout ou rien pour moi."
  • "Je ne sais même pas qui je suis."
  • "Je suis une mauvaise personne."
  • "Personne ne me comprend."​ ou "tu ne me comprends pas"
  • "Je suis tellement en colère, je ne peux pas contrôler mes émotions."
  • "Tu me quitteras de toute façon, alors autant partir maintenant."
  • "Je suis tellement malheureux(se) que je veux mourir."
  • "Je te veux près de moi tout le temps."
  • "J'ai peur que tu me laisses, alors je préfère partir avant que tu ne le fasses."   
  • "Je m'en fous complètement", "ça ne me regarde pas/plus"
  • "Tu es la pire personne que j'ai jamais connue"

 

Il est important de noter que ces déclarations ne sont pas nécessairement une évaluation objective de la personne à qui elles sont adressées mais elles reflètent souvent les sentiments d'abandon, d'instabilité émotionnelle et d'identité floue qui sont courants chez les personnes atteintes de BPD.

 

Ces phrases peuvent être le reflet d'une détresse émotionnelle intense et qu'elles ne doivent pas nécessairement être prises de manière littérale. Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir des difficultés à réguler leurs émotions et à exprimer leurs besoins de manière constructive.

L'auto-analyse

Les personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline  peuvent avoir des niveaux variables de capacité à s'auto-analyser. Certaines personnes atteintes de BPD peuvent être très conscientes de leurs émotions et de leurs pensées, tandis que d'autres peuvent avoir du mal à comprendre et à analyser leurs propres expériences internes.

 

L'auto-analyse dépend de plusieurs facteurs, notamment la personne elle-même, son niveau d'introspection, son accès à l'éducation et à la thérapie, ainsi que la gravité de ses symptômes de BPD. Voici quelques points à prendre en considération :

 

  • Niveau de conscience de soi : Certaines personnes atteintes de BPD sont naturellement plus enclines à l'auto-réflexion et à l'auto-analyse. Elles peuvent être capables d'identifier et de comprendre leurs émotions et leurs pensées avec une relative facilité.

  • Accès à la thérapie : Les personnes atteintes de BPD qui ont accès à une thérapie, en particulier la thérapie dialectique comportementale (TDC) ou d'autres approches de traitement, peuvent apprendre à mieux se comprendre et à gérer leurs émotions de manière plus efficace. La thérapie peut aider à développer des compétences d'auto-observation et d'auto-analyse.

  • Stabilité émotionnelle : Les moments de crise émotionnelle intense peuvent rendre plus difficile l'auto-analyse pour certaines personnes atteintes de BPD. Lorsque les émotions sont très fortes, il peut être difficile de prendre du recul et d'analyser calmement la situation.

  • Développement personnel : Certaines personnes atteintes de BPD peuvent s'engager activement dans des efforts de développement personnel pour mieux comprendre leur condition et leurs réactions émotionnelles. Cela peut inclure la lecture de livres, la participation à des groupes de soutien ou la recherche d'informations en ligne.

 

Cependant, il est à noter que malgré la capacité d'auto-analyse dont elles peuvent faire preuve, la compréhension de l'impact réel et la portée émotionnelle que leur comportement, par exemple le changement d'humeur, ou encore les crises de colère, peut avoir sur les autres personnes de leur entourage leur est généralement difficile. Ceci engendre, tel un cercle vicieux, d'autant plus d'incompréhension dans leur rapport aux autres.

 

Dans l'ensemble, la capacité à s'auto-analyser peut varier considérablement d'une personne à l'autre. Il est important de noter que même si une personne atteinte de BPD peut avoir des compétences d'auto-analyse, cela risque d'avoir un effet limité sur l'amélioration de ses symptômes sur le long terme. Elle devrait alors chercher à compléter ses capacités en bénéficiant du soutien et de la guidance d'un professionnel de la santé mentale pour mieux comprendre ses émotions, ses pensées et ses comportements, ainsi que pour développer des stratégies pour gérer le BPD de manière plus efficace.

Le rapport aux autres

Il est courant pour les personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline de montrer des comportements et des symptômes différents selon les situations et les relations. Le BPD se caractérise souvent par des instabilités émotionnelles et relationnelles, ce qui signifie que la façon dont une personne interagit avec différentes personnes peut varier considérablement. Les personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline ​o​nt des difficultés à comprendre les autres et à interpréter leurs émotions, leurs intentions et leurs comportements. Le BPD est caractérisé par des problèmes de régulation émotionnelle et des difficultés dans les relations interpersonnelles, ce qui peut rendre la compréhension des autres plus complexe.  


Certaines personnes atteintes de BPD peuvent par exemple être capables de maintenir des relations relativement stables avec des amis ou des membres de leur famille, tout en ayant des difficultés dans leurs relations intimes, comme avec un conjoint. Cela peut s'expliquer par le fait que les relations intimes, en particulier les relations amoureuses, peuvent déclencher des peurs d'abandon et des réactions émotionnelles intenses chez les personnes atteintes de BPD. Ces réactions émotionnelles peuvent créer des conflits et des difficultés dans la relation de couple.

 

Les personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline peuvent éprouver une gamme variée de sentiments et d'émotions, souvent de manière intense et instable : des symptômes de stress aigu ou liés à des situations, qui surviennent en réponse à des situations de stress (plutôt que de manière continue), et qui sont disproportionnés par rapport à la situation stressante.

 

Certaines personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline peuvent avoir des difficultés à reconnaître leur propre comportement problématique tout en pointant du doigt les comportements des autres. Ce phénomène est appelé la "projection" et fait partie des mécanismes de défense psychologique où une personne attribue à autrui ses propres émotions, pensées ou comportements non acceptés ou refoulés.​ Par exemple, une personne atteinte de BPD qui éprouve une grande colère envers un ami proche pour une raison quelconque, mais qui a du mal à reconnaître cette colère ou à l'exprimer de manière directe. Au lieu de cela, elle pourrait projeter cette colère sur son ami en disant quelque chose comme : "Tu es toujours en colère contre moi, tu ne te soucies jamais de mes sentiments !".

 

Cela peut donc se manifester par des situations où une personne atteinte de BPD peut blâmer les autres pour des problèmes relationnels ou des conflits, tout en ne réalisant pas toujours comment ses propres actions contribuent aux difficultés. Les personnes atteintes de BPD peuvent donc nier la réalité de leurs comportements, de leurs émotions ou de leurs actions, souvent pour éviter de faire face à des responsabilités ou à des conséquences, ou parfois par ignorance de leur condition. Ainsi par exemple, elle peuvent parfois interpréter leurs conflits et leurs crises émotionnelles comme des disputes normales de couple alors que ces mêmes disputes peuvent être en réalité très éprouvantes pour leur partenaire.

 

Il est donc important de bien comprendre que beaucoup de personnes atteintes de ce trouble ne se rendent pas compte pleinement de l'impact réel et de la portée de leur geste, de leurs comportements, de leurs crises de colère ou de leur "overthinking" sur leur entourage.

D'autre part, les personnes atteintes de trouble de la personnalité borderline  peuvent parfois avoir des tendances à interpréter les actions et les intentions des autres de manière négative​ par déformation cognitive. Cette tendance à percevoir les autres comme hostiles, malveillants ou mal intentionnés est souvent liée à plusieurs caractéristiques du BPD.

 

    "Les difficultés à construire une relation durable en couple sont fréquentes, en raison de son comportement agressif, colérique, rejetant et manipulateur [ndlr: inconscient], passant du sentiment amour/haine et ne supportant pas l'intolérance à la frustration.
Par exemple si le conjoint ne répond pas tout de suite à ses appels ou ses messages, s'il lui refuse quelque chose, ou s'il est critiqué, il va sabrer la relation."

 

L'idéalisation et la dévalorisation sont courantes chez les BPD. Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir tendance à idéaliser les autres (y compris le/la conjoint.e) au début d'une relation, puis à les dévaloriser lorsque des tensions ou des conflits surviennent. Cette oscillation entre des vues extrêmement positives et négatives peut contribuer à des interprétations négatives des intentions des autres.

 

Enfin, concernant les enfants, le trouble de la personnalité borderline peut aussi affecter la façon dont une personne interagit avec eux. Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir des difficultés à comprendre et à gérer les émotions et les besoins des enfants en raison de leurs propres défis émotionnels et relationnels​ et ainsi avoir un comportement inapproprié à leur égard : colère excessive, manipulation, violences verbales.  Cela peut créer des environnements familiaux instables et parfois stressants pour les enfants.

 

Cependant, d'autres personnes atteintes de BPD peuvent être de bons parents et s'efforcer de fournir à leurs enfants un environnement sûr et aimant. Beaucoup de personnes atteintes de BPD quand elles en sont conscientes, cherchent en effet un traitement pour apprendre à mieux gérer leurs émotions et leurs réactions, ce qui peut améliorer leur capacité à s'occuper de leurs enfants de manière plus stable.

 

Il faut évidemment reconnaître que le BPD ne définit pas invariablement les compétences parentales, et le traitement, le soutien et l'accompagnement peuvent aider les personnes atteintes de BPD à devenir des parents plus efficaces et matures.

La relation avec une personne BPD

Être en relation avec une personne ​d​iagnostiquée de trouble de la personnalité borderline peut être une expérience émotionnellement exigeante et complexe pour le conjoint. Les sentiments et les réactions du conjoint peuvent varier considérablement en fonction de la nature de la relation, de la gravité des symptômes de la personne atteinte de BPD, et de la façon dont le couple gère les défis associés au BPD.

 

Voici quelques-unes des émotions et des réactions que le conjoint peut​ lui-même éprouver :

  • Confusion : Les comportements impulsifs, les émotions intenses et changeantes, et les réactions imprévisibles de la personne atteinte de BPD peuvent être déroutants pour le conjoint.
  • Frustration : La difficulté à maintenir une communication constructive et à gérer les conflits fréquents peut engendrer de la frustration.
  • Inquiétude : Le conjoint peut s'inquiéter pour la santé mentale et le bien-être de la personne atteinte de BPD, en particulier si elle a des antécédents d'automutilation ou de tentatives de suicide.
  • Épuisement émotionnel : Les émotions intenses et la nécessité de gérer fréquemment des crises émotionnelles peuvent épuiser émotionnellement le conjoint.
  • Colère : Les comportements impulsifs, les accusations injustifiées et les conflits fréquents peuvent déclencher de la colère chez le conjoint.
  • Sentiment d'impuissance : Le conjoint peut se sentir impuissant à aider la personne atteinte de BPD ou à résoudre les problèmes de la relation.
  • Isolement : La relation avec une personne atteinte de BPD peut être très isolante, car les amis et la famille peuvent avoir du mal à comprendre les défis associés au BPD.
  • Dégoût : Les comportements impulsifs ou auto-destructeurs, ainsi que les crises émotionnelles intenses, peuvent parfois susciter du dégoût chez le conjoint.
  • Tristesse : Les difficultés relationnelles, les conflits fréquents et les crises émotionnelles peuvent provoquer de la tristesse chez le conjoint

 

Le conjoint peut ​en effet se sentir désorienté ou incertain quant à la manière dont il est perçu, traité ou ciblé par le comportement et les émotions de la personne atteinte de BPD. Cela peut être le résultat de plusieurs facteurs, notamment :

  • Changements d'humeur rapides : Les personnes atteintes de BPD peuvent passer rapidement d'une émotion à l'autre, ce qui peut rendre difficile pour le conjoint de suivre leurs réactions émotionnelles. Par exemple, la personne atteinte de BPD peut exprimer un amour intense et ensuite, en un instant, se sentir en colère ou abandonnée, ce qui peut sembler déconcertant pour le conjoint.
  • ​Injonctions paradoxales : Parfois, une personne atteinte de BPD peut exprimer des attentes contradictoires ou faire des reproches contradictoires au conjoint. Par exemple, elle peut demander de l'intimité tout en craignant la proximité ou la réjection, ce qui peut créer de la confusion pour le conjoint quant à la manière de répondre adéquatement à ses besoins.
  • Communication ambivalente : La communication d'une personne atteinte de BPD peut être ambivalente et ambiguë. Elle peut dire des choses contradictoires ou envoyer des signaux mitigés, ce qui peut laisser le conjoint se demander comment interpréter ses paroles et ses actions.
  • Réactions émotionnelles intenses : Les réactions émotionnelles intenses de la personne atteinte de BPD, telles que des crises de colère, des pleurs ou des accusations soudaines, peuvent prendre le conjoint au dépourvu et lui laisser une impression de confusion quant à la cause de ces réactions.
  • Peur de l'abandon : La peur intense de l'abandon qui caractérise souvent le BPD peut amener la personne atteinte de ce trouble à réagir fortement aux signes perçus de rejet, même s'ils ne sont pas intentionnels de la part du conjoint.


D'autre part, parmi les réactions couramment observées, il est tout à fait possible que le conjoint ou le partenaire d'une personne atteinte de trouble de la personnalité borderline éprouve le besoin de se retirer​ temporairement de la relation ou bien encore ait du mal à faire confiance à l'autre personne, voire à se confier à elle par crainte de bouleverser son état émotionnel. Les relations avec une personne atteinte de BPD peuvent être très exigeantes émotionnellement et comporter des défis uniques qui peuvent avoir un impact sur la confiance et le bien-être émotionnel du conjoint.
 

De plus dans une relation avec une personne atteinte de trouble de la personnalité borderline, il peut parfois sembler nécessaire pour le conjoint de "marcher sur des œufs" ou de faire preuve de prudence pour éviter encore de déclencher des réactions émotionnelles intenses ou des conflits.​

 

Dans d'autres circonstances, le conjoint peut ​même se sentir obligé de mentir ou de dissimuler des informations pour éviter ces mêmes crises émotionnelles ou ces conflits. Cette tendance à mentir peut découler de plusieurs facteurs, notamment :

  • Peur des réactions : Le conjoint peut craindre les réactions émotionnelles intenses de la personne atteinte de BPD en cas de mauvaise nouvelle ou de situation conflictuelle. Par conséquent, il peut choisir de ne pas partager certaines informations pour éviter ces réactions.
  • Évitement des conflits : Pour maintenir la paix et éviter les disputes, le conjoint peut omettre de divulguer des détails qui pourraient déclencher des conflits.
  • Protection de la personne atteinte de BPD : Le conjoint peut avoir l'intention de protéger la personne atteinte de BPD de situations stressantes ou de nouvelles potentiellement préjudiciables.
  • Tentative de préserver la relation : Dans certains cas, le conjoint peut mentir ou dissimuler des informations pour éviter que la personne atteinte de BPD ne se sente abandonnée ou rejetée.

 

Il reste bien entendu préférable d'encourager la communication ouverte et honnête dans une relation, cependant dans certains cas, la communication peut être si difficile qu'il peut apparaître un blocage entre les deux partenaires. En bref, de façon imagée, cette dialectique pourrait s'apparenter à un vrai jeu d'équilibriste car il peut être difficile de trouver un équilibre entre l'expression de ses propres émotions et besoins tout en tenant compte des besoins et des émotions de l'autre. Cela peut être d'autant plus complexe dans une relation avec une personne atteinte de BPD, car les réactions émotionnelles peuvent varier considérablement.

 

Sur le plan intime, une personne atteinte de trouble de la personnalité borderline peut se sentir suffisamment bien émotionnellement pour s'engager dans une relation sexuelle à un moment donné, mais elle peut ensuite éprouver des émotions négatives, de la tristesse, de la dépression ou d'autres réactions émotionnelles après cette expérience. Ce schéma est lié à la nature changeante des émotions chez les personnes atteintes de BPD. Leur capacité à réguler leurs émotions peut être altérée, ce qui peut entraîner des variations émotionnelles importantes en réponse à des expériences intimes. ​​Cela peut se traduire par une passion et une intimité émotionnelle intenses pendant les rapports sexuels, mais cela peut aussi signifier des fluctuations négatives des émotions après l'acte (de quelques heures à plusieurs jours après).​  

 

I​l est possible qu'au bout d'un certain temps, le conjoint ne puisse d'ailleurs plus assumer, généralement par dépit, les relations sexuelles après avoir vécu à plusieurs reprises des problèmes émotionnels importants de la part de la personne atteinte de trouble de la personnalité borderline. Le maintien d'une relation intime dans de telles circonstances peut être difficile, et il est important que le bien-être émotionnel et la santé mentale du conjoint soient également pris en compte. Il est essentiel que le conjoint prenne des décisions qui favorisent son propre bien-être tout en respectant les besoins de la personne atteinte de BPD.​ Les difficultés liées aux relations sexuelles en raison des crises provoquées par le trouble de la personnalité borderline (BPD) peuvent créer de la frustration à la fois pour le partenaire et la personne atteinte de BPD. Cette frustration peut découler de l'incapacité à satisfaire les besoins et les désirs sexuels, ainsi que des tensions émotionnelles et relationnelles résultant de ces difficultés.​

 

Pour finir, même en aimant la personne atteinte de trouble de la personnalité borderline, le conjoint peut réagir de manière disproportionnée ou commettre des actes regrettables sous l'influence du stress, de la frustration ou de la détresse résultant de la relation avec une personne atteinte de BPD.

 

Il peut arriver en effet que le conjoint ait, lui aussi, une réaction extrême en réponse aux difficultés rencontrées dans une relation avec une personne atteinte de BPD. Cela peut inclure des dires graves ou blessants, des réactions émotionnelles fortes, ou même l'infidélité. Ces réactions peuvent fortement impacter voire aggraver la relation avec une personne BPD. Mais il faut aussi noter que ces réactions le plus souvent, ne reflètent pas nécessairement les véritables sentiments du conjoint à l'égard de son/sa partenaire. Cela d'ailleurs peut être difficile à comprendre pour la personne atteinte de BPD de part sa propre incapacité à comprendre les émotions et les sentiments des autres. Parfois aussi, certains conjoints espèrent que la situation s'améliore d'elle-même et ainsi n'entament pas forcément de démarches thérapeutiques pour leur partenaire atteint de BPD.

 

Il est essentiel de comprendre que vivre avec une personne atteinte de BPD peut être très exigeant émotionnellement, et le conjoint peut lui-même éprouver du stress, de la frustration et de la détresse. Le suivi thérapeutique reste essentiel pour atteindre une vie de couple normée. En fin de compte, il est possible de construire et de préserver une relation saine avec une personne atteinte de BPD, mais cela peut nécessiter du temps, des efforts et une compréhension mutuelle.

En cas de BPD non diagnostiqué

Lorsque le conjoint ne sait pas que sa femme (ou son partenaire) est atteint.e de trouble de la personnalité borderline, cela peut entraîner une série de défis supplémentaires dans la relation. L'ignorance du BPD peut rendre plus difficile la compréhension des comportements et des réactions de la personne atteinte de BPD, ce qui peut conduire à des malentendus ​additionnels et à des difficultés​ de communication accrues​. Il peut ainsi arriver que le conjoint et la personne atteinte de BPD passent complètement à côté du problème.

 

Voici quelques raisons pour lesquelles cela peut être plus compliqué :

  • Incompréhension des comportements : Le conjoint peut ne pas comprendre pourquoi la personne atteinte de BPD réagit de manière intense ou imprévisible dans certaines situations, ce qui peut provoquer de la confusion et de la frustration.
  • Interprétation erronée des réactions : Les comportements liés au BPD, tels que la peur de l'abandon, les crises émotionnelles ou les accès de colère, peuvent être mal interprétés comme des caprices ou des problèmes de comportement plutôt que comme des symptômes de santé mentale.
  • Difficultés de communication : La personne atteinte de BPD peut avoir du mal à expliquer ses émotions et ses réactions, ce qui peut rendre difficile la communication et la résolution de problèmes dans la relation.
  • Réactions inappropriées : Le conjoint peut réagir de manière inappropriée aux comportements de la personne atteinte de BPD en raison de l'ignorance du BPD, ce qui peut aggraver la situation.
  • Il peut toujours être difficile de rétroagir et de comprendre pleinement les réactions émotionnelles en temps réel, surtout si elles sont fortes et imprévisibles.

 

Dans la situation où le conjoint, s'il est en toutefois conscient, craint de révéler un éventuel problème de santé mentale à sa partenaire et redoute les réactions potentielles, il peut envisager de prendre les mesures suivantes :

  • Communication délicate et générale : Le conjoint peut choisir de discuter de la situation en évitant spécifiquement toute mention de diagnostic ou de problème de santé mentale. Il peut exprimer ses propres émotions et besoins, en soulignant son désir d'une relation saine et harmonieuse, sans se concentrer sur la source des réactions émotionnelles de sa partenaire.
  • Soutien individuel : Le conjoint peut envisager de rechercher un soutien individuel auprès d'un professionnel de la santé mentale ou de groupes de soutien pour les partenaires de personnes atteintes de troubles de la personnalité. Cela lui permettra d'obtenir un espace pour exprimer ses préoccupations et obtenir des conseils sur la manière de gérer la situation.
  • Auto-soin : Le conjoint doit se rappeler de prendre soin de sa propre santé émotionnelle et mentale. Vivre avec un partenaire dont les réactions émotionnelles sont difficiles à comprendre peut être stressant, il est donc essentiel de chercher du soutien pour lui-même.

 

Il faut bien entendu noter que la réussite de ces méthodes ne dépend que de la capacité à la personne atteinte du trouble d'accepter son état et d'être consciente du besoin d'un suivi thérapeutique.

 

Néanmoins, une fois que le BPD est identifié, le conjoint peut être mieux préparé à comprendre les symptômes et à rechercher un soutien approprié, notamment par le biais de la thérapie de couple ou de la thérapie familiale. La sensibilisation et l'éducation sur le BPD peuvent aider à améliorer la communication, à développer des compétences pour gérer les symptômes et à favoriser une relation plus saine et compréhensive. Néanmoins, la décision de divulguer un diagnostic de BPD appartient à la personne atteinte du trouble et doit être abordée avec sensibilité et respect pour sa vie privée.

 

Dans une relation avec une personne atteinte de BPD, la sensibilisation au trouble, l'éducation sur les symptômes et les mécanismes de défense du BPD, ainsi que la recherche d'un soutien professionnel, peuvent tous contribuer à améliorer la compréhension et la gestion de la relation. La communication et l'empathie mutuelle sont également essentielles pour favoriser une relation plus saine.

​Impacts familiaux

Les relations familiales peuvent être perçues comme contraignantes ou complexes pour certaines personnes atteintes de BPD en raison de leurs difficultés émotionnelles et relationnelles. Les personnes atteintes de BPD peuvent ressentir un certain degré d'ambivalence envers leur famille. D'une part, elles peuvent avoir un besoin intense de soutien et de sécurité émotionnelle de la part de leur famille. D'un autre côté, les personnes atteintes de BPD peuvent également faire face à des défis importants dans la gestion de leurs propres émotions, ce qui peut rendre difficile leur implication dans des relations familiales ou leur investissement dans des interactions sociales. Les changements d'humeur fréquents, les crises émotionnelles et les comportements impulsifs peuvent ajouter de la complexité à leurs relations.

 

En général, le trouble de la personnalité borderline (BPD) peut avoir un impact significatif sur la famille de la personne atteinte. Les membres de la famille, y compris le conjoint, les enfants, les parents et les frères et sœurs, peuvent être directement touchés par les symptômes et les comportements associés au BPD. Voici quelques-uns des impacts possibles sur la famille :

  • Tension relationnelle : Les personnes atteintes de BPD peuvent éprouver des émotions intenses, des crises de colère, des conflits interpersonnels et des changements d'humeur fréquents. Ces comportements peuvent créer une tension dans la famille et affecter les relations entre les membres de la famille.
  • Stress familial : Le stress lié aux crises et aux comportements impulsifs d'une personne atteinte de BPD peut avoir un impact sur la stabilité et la cohésion de la famille, entraînant un climat familial tendu.
  • Impact sur les enfants : Les enfants d'une personne atteinte de BPD peuvent être particulièrement vulnérables aux effets de la maladie. Ils peuvent être témoins de crises fréquentes, de changements d'humeur extrêmes et de comportements impulsifs, ce qui peut influencer leur bien-être émotionnel et leur développement.
  • Stigmatisation : La stigmatisation sociale entourant le BPD peut également affecter la famille, car elle peut créer des sentiments de honte, de culpabilité ou d'incompréhension chez les membres de la famille.
  • Soutien émotionnel : Les membres de la famille peuvent se sentir submergés par les besoins émotionnels de la personne atteinte de BPD, ce qui peut parfois affecter leur propre bien-être émotionnel.
  • Réponses adaptatives : Les membres de la famille peuvent développer des réponses adaptatives pour faire face aux comportements de la personne atteinte de BPD, telles que l'évitement, la minimisation ou la désengagement émotionnel.

 

​Lorsqu'une personne atteinte de trouble de la personnalité borderline (BPD) exprime fréquemment le souhait de vivre seule, sans mari ni enfants, cela peut refléter certains aspects des symptômes et des défis associés au BPD. Il est important de comprendre que les personnes atteintes de BPD peuvent éprouver des émotions très intenses et changeantes, ce qui peut influencer leurs désirs et leurs besoins à différents moments.

 

Voici quelques raisons possibles pour lesquelles une personne atteinte de BPD pourrait exprimer un tel souhait :

  • Peur de l'abandon : La peur intense de l'abandon est l'une des caractéristiques centrales du BPD. L'expression du désir de vivre seule peut découler de la crainte d'être abandonnée ou rejetée, ce qui peut être une réaction préventive pour se protéger émotionnellement.
  • Instabilité émotionnelle : Les personnes atteintes de BPD peuvent vivre des émotions intenses et changeantes, ce qui peut rendre difficile la gestion des relations interpersonnelles, y compris la vie de famille. Elles peuvent ressentir des moments de frustration ou de dévalorisation intense, ce qui peut les pousser à vouloir s'éloigner des personnes qui sont proches d'elles.
  • Besoin de solitude et de récupération : Les personnes atteintes de BPD peuvent avoir besoin de périodes de solitude pour se ressourcer émotionnellement et gérer leurs émotions. Le désir de vivre seule peut refléter ce besoin de prendre du recul.
  • Difficultés relationnelles : Les changements d'humeur fréquents et les comportements impulsifs associés au BPD peuvent créer des défis dans les relations familiales. Une personne atteinte de BPD peut exprimer le désir de vivre seule comme une tentative de mettre fin à ces défis relationnels.


​Il est important de noter que la dynamique familiale peut varier en fonction de la sévérité des symptômes de la personne atteinte de BPD, de la manière dont la maladie est gérée et du soutien disponible. L'intervention précoce et la recherche de soutien professionnel, y compris la thérapie de famille ou de couple, peuvent aider à atténuer les effets du BPD sur la famille et à favoriser des relations plus saines et positives. Il est également essentiel que les membres de la famille cherchent leur propre soutien et éducation sur le BPD pour mieux comprendre la maladie et développer des compétences pour faire face aux défis qui se posent.

Origines du BPD

Les causes exactes du trouble de la personnalité borderline ne sont pas complètement comprises, mais il est largement reconnu que le BPD résulte généralement d'une combinaison complexe de facteurs génétiques, neurobiologiques, environnementaux et développementaux. L'environnement familial, y compris les expériences de l'enfance, peut jouer un rôle dans le développement du BPD, mais il n'est généralement pas attribuable à un facteur unique.


Certaines expériences de l'enfance qui ont été associées au développement du BPD incluent :

  • Traumatisme et abus : Les enfants qui ont été victimes de traumatismes, de maltraitance physique, émotionnelle ou sexuelle, ou de négligence peuvent être plus à risque de développer le BPD. Ces expériences peuvent influencer le développement de la personnalité et des mécanismes de défense.
  • Environnement familial instable : Un environnement familial caractérisé par des conflits fréquents, des séparations, des ruptures familiales ou un manque de soutien émotionnel peut également contribuer au développement du BPD.
  • Modèles parentaux : Les modèles parentaux, y compris le comportement parental instable ou dysfonctionnel, peuvent influencer la manière dont un individu développe des compétences en matière de régulation émotionnelle et de relations interpersonnelles.
  • Génétique : Il existe des preuves que la prédisposition génétique peut jouer un rôle dans la vulnérabilité au BPD. Les personnes ayant des antécédents familiaux de troubles de la personnalité ou de troubles de l'humeur peuvent avoir un risque accru.
  • Facteurs neurobiologiques : Des anomalies neurobiologiques, telles que des altérations dans le fonctionnement du cerveau, ont également été observées chez certaines personnes atteintes de BPD.

 

Il est important de noter que le BPD peut se développer chez des individus sans antécédents d'abus ou de traumatisme, et que de nombreuses personnes ayant des expériences difficiles dans l'enfance ne développent pas ce trouble. De plus, le BPD est un trouble complexe avec de multiples facteurs contributifs, et il n'y a pas de cause unique.

Thérapies

La prise de conscience de ce schéma de comportement et la capacité à réfléchir sur son propre rôle dans les conflits sont des aspects importants du traitement du BPD. La thérapie, en particulier la thérapie dialectique comportementale (TDC), vise à aider les personnes atteintes de BPD à développer une meilleure compréhension d'elles-mêmes, à améliorer leurs compétences de régulation émotionnelle et à favoriser une communication plus constructive dans leurs relations. Cependant, cela peut être un processus difficile et prend du temps pour progresser vers une meilleure compréhension de soi et des autres.  

 

​La TDC est une forme de psychothérapie cognitivo-comportementale spécialement conçue pour les personnes atteintes de BPD. Elle se concentre sur l'acquisition de compétences pour réguler les émotions, gérer les comportements impulsifs et améliorer les relations interpersonnelles. La TDC est généralement recommandée comme traitement de première ligne pour le BPD.


​L'hypnose p​eut être utilisée comme complément à d'autres formes de traitement. Il est essentiel de suivre les recommandations de professionnels de la santé mentale qualifiés pour le traitement du BPD.

 

Il existe plusieurs types de thérapies qui peuvent être utiles dans le traitement du trouble de la personnalité borderline  et pour la gestion des défis associés à cette condition. Voici quelques-unes des thérapies les plus couramment utilisées dans le traitement du BPD :

  • Thérapie dialectique comportementale (TDC) : La TDC est une forme de psychothérapie développée spécifiquement pour le BPD. Elle se concentre sur l'acquisition de compétences de régulation émotionnelle, de tolérance à la détresse, de gestion des impulsions, et d'amélioration des relations interpersonnelles. La TDC utilise des techniques cognitives et comportementales pour aider la personne atteinte de BPD à mieux gérer ses émotions et à adopter des comportements plus adaptatifs.
  • Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : La TCC est une approche de psychothérapie qui se concentre sur l'identification et la modification des schémas de pensée et des comportements problématiques. Elle peut être adaptée pour aider les personnes atteintes de BPD à gérer leurs émotions, à développer des compétences en résolution de problèmes, et à améliorer leur estime de soi.
  • Thérapie de groupe : Les thérapies de groupe peuvent être bénéfiques pour les personnes atteintes de BPD en leur offrant un espace pour partager leurs expériences, apprendre des autres et développer des compétences sociales et émotionnelles.
  • Thérapie de groupe axée sur la TDC : Certains groupes de thérapie utilisent les principes de la TDC pour aider les participants à développer des compétences spécifiques en régulation émotionnelle et en gestion des relations.
  • Thérapie de couple ou thérapie familiale : Ces formes de thérapie peuvent être utiles lorsque la personne atteinte de BPD a des relations familiales ou conjugales problématiques. Elles peuvent aider à améliorer la communication, à établir des limites saines et à renforcer les relations.
  • Thérapie psychodynamique : Certaines personnes atteintes de BPD peuvent bénéficier de la thérapie psychodynamique, qui explore les racines des problèmes émotionnels et relationnels plus en profondeur. Cette approche peut aider à mieux comprendre les schémas de comportement et à les modifier.
  • ​La méthode STEPPS consiste en des séances hebdomadaires en groupe pendant 20 semaines. La personne apprend à gérer ses émotions, à remettre en question ses attentes négatives et à mieux prendre soin d’elle-même. Par exemple, elle apprend à prendre de la distance par rapport à ce qu’elle ressent à un instant donné. Elle apprend à se fixer des objectifs, à éviter les substances illégales et à améliorer ses habitudes alimentaires, de sommeil et d’exercice physique. La personne est aussi invitée à identifier une équipe de soutien composée d’amis, de membres de la famille et de professionnels de la santé qui sont prêts à l’encadrer lorsqu’elle est en situation de crise.

Activités apaisantes pour un BDP

Les activités qui peuvent apaiser une personne atteinte de trouble de la personnalité borderline (BPD) peuvent varier d'une personne à l'autre, car chaque individu est unique et ce qui fonctionne pour l'un peut ne pas fonctionner pour l'autre.

 

Voici néanmoins quelques activités qui sont souvent recommandées pour aider à apaiser les émotions intenses associées au BPD :

  • Pratiquer la pleine conscience : La pleine conscience, à travers la méditation ou d'autres techniques de pleine conscience, peut aider à se recentrer sur le moment présent, à réduire le stress et à gérer les émotions.
  • Exercice physique : L'exercice régulier, comme la marche, la course, le yoga ou la danse, peut libérer des endorphines et améliorer l'humeur.
  • Activités créatives : Peindre, dessiner, écrire, jouer d'un instrument de musique ou s'engager dans d'autres activités artistiques peuvent aider à exprimer les émotions de manière créative.
  • La respiration profonde : Pratiquer des exercices de respiration profonde peut aider à calmer l'anxiété et à réduire les réactions émotionnelles impulsives.
  • La relaxation musculaire progressive : Cette technique consiste à contracter et à relâcher délibérément les muscles pour réduire la tension corporelle.
  • La thérapie : La thérapie dialectique comportementale (TCC-DBT) est spécifiquement conçue pour aider les personnes atteintes de BPD à développer des compétences en matière de régulation émotionnelle et de gestion des comportements impulsifs.
  • La socialisation saine : Passer du temps avec des amis et des proches qui offrent un soutien positif peut être bénéfique. Cependant, il est important de choisir des relations saines et positives.
  • La lecture et l'éducation : Apprendre davantage sur le BPD, les compétences en matière de régulation émotionnelle et les stratégies d'adaptation peut aider à mieux comprendre et à gérer le trouble.
  • La gestion du stress : Apprendre des techniques de gestion du stress telles que la planification de l'organisation, la résolution de problèmes, ou la mise en place de routines peut aider à prévenir les crises émotionnelles.

Témoignages

En conclusion

Pour finir, il est généralement préférable de ne pas brusquer une personne atteinte de trouble de la personnalité borderline (BPD). Les personnes atteintes de BPD peuvent être sensibles aux émotions, aux changements, et aux conflits, et elles peuvent réagir de manière intense à ces situations. Pousser une personne atteinte de BPD à l'extrême ou la brusquer peut déclencher des crises émotionnelles ou des réactions impulsives.

 

Il est souvent plus constructif d'adopter une approche douce, empathique et compréhensive lorsque vous interagissez avec une personne atteinte de BPD. La communication ouverte, la patience, l'écoute active et la validation de leurs émotions sont des stratégies importantes pour établir des relations positives et pour aider la personne à mieux gérer ses symptômes.

 

Il est également essentiel de mettre des limites saines pour maintenir une relation équilibrée et éviter des situations abusives. Cela peut être délicat, mais il est possible de trouver un équilibre entre la compréhension et le maintien de limites personnelles. Idéalement, une personne atteinte de BPD devrait être encouragée à suivre une thérapie pour apprendre à mieux gérer ses émotions et ses réactions.

 

Dans une relation avec une personne atteinte de trouble de la personnalité borderline ou tout autre trouble de la santé mentale, il peut parfois y avoir des conflits ou des différences dans la perception des besoins de développement personnel. Il est important de prendre en considération que chacun peut avoir des domaines d'amélioration personnelle, et il est possible que les deux partenaires aient des besoins dans ce domaine.  Il est important d'aborder la question du développement personnel de manière constructive et respectueuse.

 

Ainsi, plutôt que de se concentrer sur les défauts ou les besoins de l'autre, le couple peut discuter des domaines où chacun peut travailler sur soi pour améliorer la relation. Cela peut inclure le développement de compétences en communication, la gestion du stress, l'expression des besoins et l'acquisition d'outils pour faire face aux défis liés au BPD.  

 

En fin de compte, il est préférable d'aborder ces questions avec empathie, compréhension mutuelle et l'objectif commun d'améliorer la relation et le bien-être de chacun. La recherche de soutien par un professionnel, que ce soit en thérapie de couple ou individuelle, peut être un moyen efficace d'aborder ces défis.

 

 

 

 

A. KAMPHUIS

Références


Sites

 

 

Livres FR

 

  • "Le Trouble Borderline de la Personnalité" par Dr. Marsha Linehan
  • "Les Patients Borderline : Leur place dans la psychiatrie d'aujourd'hui" par Bernard Granger et Nicolas Sibeud
  • "Trouble de la personnalité borderline : Guide d'information pour les patients et les proches" par Aurélie Guilland et Nicolas Guillon
  • "Le Borderline : Connaître et vivre avec" par Nadia Garnoussi et Philippe Jeammet
  • "Vivre avec un borderline : L'art de se sortir des crises" par Christine Calonne

Livres EN

 

  • "The Borderline Personality Disorder Survival Guide" de Alexander L. Chapman et Kim L. Gratz
  • "I Hate You—Don't Leave Me: Understanding the Borderline Personality" par Jerold J. Kreisman et Hal Straus
  • "The Dialectical Behavior Therapy Skills Workbook: Practical DBT Exercises for Learning Mindfulness, Interpersonal Effectiveness, Emotion Regulation & Distress Tolerance" par Matthew McKay, Jeffrey C. Wood et Jeffrey Brantley
  • "Stop Walking on Eggshells: Taking Your Life Back When Someone You Care About Has Borderline Personality Disorder" par Paul T. Mason et Randi Kreger
  • "Borderline Personality Disorder: A Guide for the Newly Diagnosed" par Alexander L. Chapman, PhD, et Kim L. Gratz, PhD  

Commentaires

Simierre

c'est est un trouble trop souvent méconnu et stigmatisé. merci pour ces informtaions.

posté le 01/09/2023 à 09:18

 

soso

En tant que personne atteinte de ce trouble, je me suis bien retrouvée. Il est important que les gens comprennent que nous ne sommes pas "fous", mais que nous luttons contre des émotions intenses

posté le 15/07/2023 à 16:10

 

Pauline_G 

j'aimerais voir davantage de ressources pour les familles des personnes atteintes de BPD. C'est un défi pour tout le monde !! pas seulement pour ceux qui vivent avec le trouble.

posté le 22/05/2023 à 11:15

 

david87           

Je ne savais pas grand-chose sur le BPD avant de lire cette page merci!

posté le 13/04/2023 à 19:27

 

Max-Imum

Article intéressant

posté le 17/02/2023 à 13:21

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